L'éducation. Rien n'a changé... sauf nous
- 9 nov.
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Je crois que tout a commencé bien avant que je sache que ça s’appelait l’éducation. À 10 ans, je gardais déjà des enfants qui avaient presque le mien. Je passais des journées entières à improviser des chasses au trésor dans la cour, à servir du Kool-Aid coupé à l’eau (parce que j’avais vu ma mère faire) et à gérer des drames humains d’une intensité remarquable, comme « il a pris mon ballon » ou encore « elle me regarde trop longtemps ». Certains étés, je gardais du lundi au vendredi, parfois le soir, souvent les fins de semaine. Croyez-moi, c'état "une job" à temps plein. Je me prenais déjà très au sérieux dans mon rôle d’adulte miniature. Je ne gardais pas des enfants… non non, j’étais clairement en train de façonner l’humanité.
Les jours où tout roulait, je m’accordais mentalement une médaille. Les autres jours, je me contentais de négocier pour que tout le monde mette ses sandales du bon pied. Et le plus beau dans tout ça, c’est que je rentrais chez moi juste à temps pour écouter Fanfreluche, Picotine ou Nic et Pic. Je voulais changer le monde le jour… et le soir, une marionnette me donnait des leçons de vie à la télévision. Je ne trouvais pas ça contradictoire. Je trouvais ça normal. Parce qu’à cette époque, on ne séparait pas l’enfant qu’on était de l’adulte qu’on devenait. Les deux cohabitaient sans bruit.
Puis la vie a ajusté le décor. Il y a près de 40 ans, je faisais mes premiers vrais pas dans le monde professionnel de l’éducation. Plus de sifflet décoratif, plus de Kool-Aid stratégique, plus de biscuits diplomatiques. Et absolument aucune idée que je venais d’entrer dans un métier qui allait me façonner tout autant que j’allais tenter de l’exercer. Cette fois, j’avais un groupe, une responsabilité, une vraie place. Et absolument aucune idée de l’ampleur de ce que j’étais en train d’embrasser. On ne devenait pas éducatrice pour le salaire, ni pour la reconnaissance. On ne devenait pas éducatrice par stratégie de carrière, mais par instinct. On devenait éducatrice parce que c’était écrit quelque part en nous. Une conviction muette, mais solide. On n’intellectualisait pas notre posture, on l’incarnait.

On ne parlait pas de charge mentale, de co-régulation, d’interventions différenciées, de plans d’adaptation ou d’épuisement émotionnel. On disait : « ça brasse, hein ? », puis on prenait un café et on repartait, un peu plus cernées, mais intactes. On ne savait pas encore qu’on s’oubliait parfois dans le processus. On pensait que c’était ça, être engagée. Le cadre était simple, les attentes aussi. On ne cherchait pas un emploi, on trouvait une place. On faisait de notre mieux, avec nos mains, nos tripes, notre intuition. On ne savait pas qu’on s’oubliait parfois dans le processus. On pensait juste qu’on faisait notre travail.
Les enfants n’étaient pas plus faciles. Ils n’étaient pas moins turbulents, ni moins sensibles, ni moins brillants, ni moins décalés. Ils étaient moins scrutés, moins catégorisés, moins morcelés en profils, en besoins, en particularités, en diagnostics possibles. Ils étaient eux, dans leur entièreté, et nous faisions avec, sans loupe, sans grille, sans formulaire pour justifier l’évidence. On ne se demandait pas si un enfant était hypersensible ou s’il vivait une surcharge sensorielle. On voyait qu’il avait besoin qu’on lui parle moins fort. On ne se demandait pas s’il manifestait un trouble de l’attention ou un besoin d’activation. On voyait qu’il avait besoin de bouger. On ne cherchait pas à entrer leur fonctionnement dans un code, on cherchait à entrer en relation avec eux. Et ça ne veut pas dire que c’était mieux. Ça veut dire que c’était différent. Moins encombré peut-être. Plus brut, plus intuitif, plus humain par nécessité. C’était moins scientifique, mais terriblement vivant.
À cette époque, nous étions moins nombreuses à avoir des diplômes, moins « formées » au sens académique du terme, mais étrangement, tout aussi compétentes. Parce que notre formation venait d’ailleurs : elle venait de la vie. De la rue, des familles, des voisins, des étés passés dehors, des soupers où l’on parlait vrai, des générations qui se croisaient, des responsabilités confiées tôt. On apprenait à être humaines avant d’apprendre à intervenir. On ne cherchait pas une méthode pour entrer en relation, on entrait en relation. On ne découvrait pas l’enfant à travers un concept, mais à travers son regard, ses silences, ses élans, ses blessures, ses étincelles. La société nous formait autant que l’instinct, et chacune ajoutait au métier son vécu, son gros bon sens, sa couleur. Aujourd’hui, nous avons davantage de personnes formées, et c’est une richesse précieuse, mais parfois, j’ai l’impression qu’on cherche encore dans les pages d’un cours comment faire ce que la vie nous enseignait naturellement. Comme si, à force d’étudier l’humain, on avait oublié un peu de le ressentir. Le savoir s’est approfondi, oui… mais la simplicité du regard, elle, a parfois besoin qu’on la retrouve.
D’ailleurs, j’en suis la preuve vivante. J’ai commencé avec ce que je savais, avec ce que la vie m’avait appris, avec ce que les enfants, les familles et le quotidien m’avaient enseigné et surtout le "kool-Aid" qui m'avait parfois sauvé la vie (clin d'oeil). Plus tard, même une fois maman, je suis allée me former, beaucoup, passionnément même. Du moins, je suis partie à la recherche de réponses, que je cherche encore d'ailleurs. Parce que la formation est devenue pour moi une source d’alimentation intellectuelle presque insatiable, un moteur puissant, un espace où j’aime grandir, comprendre et enrichir ma pratique. Mais je dois l’avouer avec honnêteté : il y a eu des moments professionnels inconfortables, parfois même déstabilisants. Des instants où je peinais à réconcilier ce que l’on m’enseignait avec ce que j’avais vécu, observé, ressenti, appliqué et vu fonctionner sur le terrain, longtemps avant d’avoir un cadre théorique pour lui donner un nom. Comme s’il fallait parfois désapprendre un peu pour réapprendre autrement… ou rappeler que l’expérience aussi est un savoir, même lorsqu’elle n’a pas de manuel pour la certifier.
Et je l’avoue sans rougir, encore aujourd’hui, il m’arrive de bouder mes livres. De lever un sourcil devant certaines grandes théories qui, souvent, ne passent pas l’épreuve de la vraie vie. Parce qu’au fond, quand ça tangue, je finis toujours par revenir à la même boussole : mon instinct. Cette petite voix intérieure, celle qui était déjà là quand j’avais 10 ans et que je devais intervenir dans des crises existentielles provoquées par une écharde ou quand je me transformais en première répondante culinaire face à un pâté chinois un peu trop cuit — drames absolus à l’époque, affaires d’état même. Je ne vous cacherai pas, qu'à cette époque les plans B paraissaient aussi loin que les Z. Ce n’était ni théorisé ni planifié, mais c’était vrai, humain, efficace. Et surtout… profondément bienveillant. Cette petite voix-là, elle ne m’a jamais quittée. Elle a simplement appris à cohabiter avec tout le reste, en me rappelant qu’avant d’être un métier d’analyse, l’éducation est un métier d’âme, de présence et de réponses humaines données en temps réel.
Je ne dis pas que c’était mieux. Je dis que c’était plus simple. On avait moins de connaissances, mais beaucoup plus de présence. Aujourd’hui, les connaissances, on les a. Et elles sont précieuses. Mais parfois, on dirait qu’elles ont pris tellement de place que l’essentiel doit se frayer un chemin pour encore respirer. Les enfants n’ont pas tant changé. Le monde autour d’eux, oui. Les attentes aussi. Et les nôtres, surtout. Parce que les épaules des éducatrices et éducateurs d’aujourd’hui ne portent plus seulement un groupe d’enfants. Elles portent un système, des exigences, des cadres, des normes, des plans, des suivis, des adaptations, des comptes rendus, des observations, des concertations, des transitions, des mises à jour. Et tout ça, souvent, sans qu’on demande : Et toi, comment tu vas là-dedans ?
La profession s’est complexifiée, professionnalisée, stratifiée. On demande maintenant aux éducatrices et éducateurs d’être des spécialistes en comportement, en régulation émotionnelle, en intervention précoce, en gestion de crise, en médiation familiale, en analyse clinique improvisée, en rédaction de plans et en observation continue. Tout en étant créatifs, patients, constants, rassurants et disponibles. Le sourire n’est pas obligatoire… mais fortement suggéré. Et je dis tout ça sans ironie, mais avec un immense respect. Parce que ce que l’on demande aujourd’hui à une éducatrice ou à un éducateur dépasse largement le cadre d’un métier. C’est un rôle social, affectif, développemental, éducatif… parfois presque existentiel.
Aujourd’hui, on sait plus. Beaucoup plus. Et c’est précieux. Mais à force de tout nommer, tout mesurer, tout classifier, tout optimiser, on en oublie parfois de vivre ce qu’on a compris. Alors qu’au fond, les besoins fondamentaux n’ont pas changé. Ce sont les attentes qui se sont multipliées. Ce sont les épaules des éducatrices et éducateurs qui portent désormais l’équivalent d’une petite civilisation à administrer, mais sans trop déplaire.
Et puis, s’est ajouté un autre défi, subtil, mais immense : les générations. Dans une même équipe, aujourd’hui, on retrouve celles qui ont appris sur le terrain, celles qui arrivent avec une formation toute neuve, celles qui veulent changer le monde d’un coup, celles qui savent que ça prend du temps, celles qui croient au cadre, celles qui jurent par la liberté totale, celles qui veulent structurer chaque minute et celles qui pensent que planifier tue la spontanéité. Et au milieu, un système qui dit : Soyez toutes alignées, s’il vous plaît. Comme si on demandait à un arc-en-ciel de choisir une seule couleur… tout en étant multicolore.
Il faut aussi parler de la pénurie. Ah, la fameuse pénurie. Bon! pénurie ou manque d'engagement ? La question vaut la peine de s'y arrêter, mais parlons de pénurie. Celle qui fait dire à certains, en quittant l'entrevue d'embauche : Ils vont voir, ils ne pourront jamais se passer de moi. Puis qui constatent plus tard, surpris que le milieu tourne bizarrement. Pas parfaitement, pas sans effort, mais il tourne quand même. Parce que dans le réseau éducatif, on a développé une capacité incroyable : celle de continuer avec des bouts de ficelle, des cœurs solides et beaucoup de débrouillardise. Et je le dis avec un sourire tendre : on ne s’improvise pas éducatrice comme on s’improvise DJ à un party de famille. Il y a un tempo, une séquence, des transitions invisibles qui maintiennent la cohérence du groupe, même quand tout remue. Il ne faut pas passer d'un "triple swing" à un "slow" en croyant que la cadence suivra le "beat".
Enfin, parfois, on engage une personne pour combler un poste, pas pour nourrir un milieu. On recrute une présence avant une compétence. Une chaise avant une vision. Et cette personne s’avance avec un beau cœur, parfois avec zéro idée de la charpente invisible qu’elle vient d’intégrer. Elle découvre que ce métier n’est pas qu’amour, spontanéité et créativité. Qu’il a un squelette organisationnel, un espace à respecter, un rythme collectif à écouter. Et alors on entend : Pourquoi on a une routine ? Pourquoi on cadre autant ? Pourquoi on planifie ? Les enfants veulent juste vivre ! Oui… mais vivre dans un cadre, ça s’appelle grandir. Vivre sans cadre, c’est juste un samedi matin sans horaire… et encore.
Et à travers tout cela, je vois des éducatrices et des éducateurs formidables, engagés, impliqués, mais aussi érodés par endroit. Des personnes qui ont l’impression de trop porter, de compenser l’incohérence des autres, de s’adapter à l’inadéquation, de rattraper sans cesse, de tenir les coins quand les autres ne voient même pas qu’il y a des coins. Je vois celles et ceux qui s’accommodent constamment de l’incompétence parce qu’ils n’ont pas le luxe de faire autrement, qui avalent leurs irritations jusqu’à ce qu’elles deviennent des poussières abrasives dans le quotidien. Ces petites frustrations répétées qui ne font pas exploser, mais qui usent, lentement, sûrement, invisiblement.
Ce qui me bouleverse ? Ce sont ses éducatrices et éducateurs qui tiennent. Ceux qui s’adaptent. Ceux qui recommencent. Ceux qui croient encore au sens profond du métier. Ceux qui s’efforcent d’harmoniser le cadre et l’humain, malgré les verdicts hâtifs, malgré les visions divergentes, malgré les moyens parfois insuffisants, malgré la fatigue qui s’accumule comme de la neige en avril.
Et je veux vous dire ceci avec toute ma lucidité, ma tendresse, mon respect :
L’irritation n’est pas un caprice.
Ce n’est pas un défaut de posture.
Ce n’est pas un manque d’adaptation.
L’irritation est un signal d’alerte interne qui dit : quelque chose dans le partage de la charge n’est plus équilibré. Et ce signal là, vous n’avez pas à le museler. Vous avez à l’écouter.
Toutefois, j’aimerais aussi vous amener ailleurs. Pas pour diminuer ce que vous vivez, mais pour ouvrir une porte qui pourrait vous sauver. Parce que parfois, ce qui gruge le plus, ce n’est pas l’incompétence des autres. Ce n’est pas le manque de vision collective. Ce n’est pas la lourdeur des milieux. C’est la croyance silencieuse que nous sommes seules à devoir les porter.
L’ouverture collective ne règle pas tout. Elle n’efface pas les écarts. Elle ne transforme pas magiquement les milieux. Mais elle fait quelque chose d’essentiel : elle évite que les plus solides se vident seules au nom de la mission. Parfois, sauver un milieu, ce n’est pas le tenir plus fort. C’est élargir les mains qui le tiennent.
Tu n’es pas ici pour réparer tout ce qui déraille.
Tu es ici pour contribuer à ce qui fonctionne.
Tu n’es pas ici pour absorber chaque faille.
Tu es ici pour un métier qui te demande de durer, pas de te briser.
Tu n’es pas ici pour être la colonne vertébrale d’un système entier.
Tu es ici pour être une personne qui compte, pas une personne qui compense.
Parce qu’un milieu éducatif ne survit pas grâce à la personne la plus compétente. Il survit grâce à la qualité du lien entre celles qui y travaillent.
Alors merci d’être là.
Merci d’être humaines.
Merci d’être vraies.
Merci de tenir même quand ça frotte, même quand ça use, même quand ça pique.
Le monde de l’éducation n’a pas besoin d’héroïnes épuisées.
Il a besoin de professionnelles qui durent.
Pas parfaites.
Pas indestructibles.
Juste vivante
Si je pouvais revenir dire un mot à la petite fille de 10 ans qui changeait déjà le monde avec du Kool-Aid et des biscuits, je lui dirais :
-Tu ne changeras pas le monde entier, mais tu vas devoir, au fil du temps, t'adapter. Et c’est plus grand que tu l’imagines. Parce que oui, rien n’a changé au fond. Les défis existaient déjà. L’amour du métier aussi. L’engagement aussi. La vocation aussi. Et surtout, un enfant était un être en construction. Ce qui a changé, c’est tout ce qui repose sur les épaules de celles et ceux qui continuent. Ce qui a changé, c’est la vitesse, le bruit autour, la pression invisible, les cadres parfois rigides, les attentes multipliées, les comparaisons silencieuses. Ce qui a changé, c’est qu’on ne nous demande plus seulement d’éduquer… on nous demande de porter, d’absorber, d’expliquer, de prévenir, de justifier, de prouver, de réparer, d’ajuster, de composer, tout en restant stables, douces, professionnelles et inspirées.
Parce que oui…
Rien n’a changé.
Sauf nous.
Sauf ce que l’on porte.
Sauf ce que l’on tait.
Sauf ce qu’on croit devoir assumer seules.
Sauf le courage qu’il nous faut aujourd’hui non pas pour donner plus…mais pour partager davantage..
Ce qui a changé, c’est qu’à 10 ans, tu croyais sauver le monde avec ton cœur. Aujourd’hui, tu comprends que le sauver, ce n’est pas le refaire, c’est empêcher qu’il ne s’effrite autour de ceux qui comptent. Un jour. Une présence. Une parole. Un regard à la fois.
Ce qui a changé, c’est que tu ne peux plus tout porter seule. Et que c’est peut-être là, la plus belle transformation de toutes. Parce que grandir dans ce métier, ce n’est pas devenir plus forte…C’est apprendre à durer sans se perdre.
Alors si je pouvais lui murmurer une dernière vérité, ce serait celle-ci :
Tu ne changeras pas le monde entier, non. Mais chaque fois que tu empêches un cœur de se refermer, un enfant de douter, une collègue de sombrer, un parent de se sentir seul, une équipe de se fracturer…tu auras changé le monde à l’endroit le plus important. Mais n'oublie pas, qu'une fois que tu auras essayé, tu ne seras pas responsable du résultat. Et ça, ma petite… Aucune théorie, aucun manuel, aucun programme ne l’enseignera jamais aussi bien que la vie l’a fait avec toi.
Aurais-je pris le même chemin ?Assurément que oui… mais je l’aurais marché un peu autrement.
Je me serais donné le droit de respirer plus souvent sans culpabilité.
J’aurais accepté plus tôt que tout ne dépend pas de moi.
J’aurais appris à protéger mon cœur sans durcir ma voix.
J’aurais compris plus vite que l’épuisement n’est pas le tarif d’entrée d’un métier que l’on aime.
Parce que ce métier ne nous demande pas d’être héroïques…Il nous demande d’être humaines.
Ce ne sont pas les diplômes qui ont marqué les vies que j’ai croisées.
Ce ne sont pas les programmes ou les théories.
Ce sont les regards que j’ai tenus un peu plus longtemps que prévu, les silences que j’ai respectés, les mains que j’ai serrées au bon moment, les tempêtes que j’ai traversées sans abandonner, et les matins où je suis revenue, même un peu fêlée, mais encore là.
L’éducation n’a jamais été une question de perfection. Elle a toujours été une affaire de présence.
Alors si je pouvais laisser un message à celles et ceux qui portent encore le flambeau aujourd’hui, ce serait celui-ci :
Ne cherchez pas à être plus solides. Cherchez à être plus entourés. Ne cherchez pas à être irréprochables. Cherchez à rester vivants. Ne cherchez pas à sauver le monde. Sauvez ce que vous pouvez toucher de vos mains… c’est déjà immense.
Au fond, on ne transforme pas l’éducation par de grands gestes. On la transforme par des milliers de petites fidélités quotidiennes.
Je n’ai pas tout changé. Mais je n’ai jamais cessé d’essayer.
Et aujourd’hui, si je regarde derrière, je n’y vois pas un parcours parfait…j’y vois un chemin vrai. Un chemin de courage, d’humilité, d’ajustements, d’erreurs aimées, et d’une tendresse jamais perdue pour l’être humain.
Et ça…
ça valait tout.
Sandra Mathieu
V.I.P. De L'éducation




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