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Cessons de croire tout ce qui n’est qu’hypothétique. Il faut réfléchir autrement.

Dernière mise à jour : 29 juil.

Je suis S.A.G.E. et j’en suis fière ♥️
Je suis S.A.G.E. et j’en suis fière ♥️

Dans le monde de l’éducation, nous sommes souvent confrontés à des décisions, des orientations pédagogiques, des plans d’action ou des formations qui se présentent comme « basés sur la science ». Cela peut sembler rassurant. Après tout, qui oserait remettre en question ce qui est « scientifiquement prouvé » ?


Et pourtant, je crois profondément qu’il est temps de poser un regard plus critique et nuancé sur ce que l’on appelle la science. Non pas pour la rejeter bien au contraire mais pour lui redonner sa juste place.


La science est un outil extraordinaire. Elle nous permet d’observer, de comprendre, d’explorer notre monde. Elle offre des repères, des données, des pistes d’intervention. Mais elle n’est pas la Vérité avec un grand V. Elle n’est ni absolue, ni universelle. Elle est, avant tout, contextuelle. Toute donnée scientifique est produite dans un cadre précis, selon des méthodes, des variables, des conditions souvent bien éloignées de nos réalités de terrain. Ce que l’on appelle "vérité scientifique" est souvent une construction issue d’un contexte, d’un regard, d’une intention. La science ne dit pas tout : elle dit ce que l’on choisit de mesurer, dans le cadre que l’on a soi-même défini. Autrement dit, elle répond à nos propres croyances, parfois même à nos biais.


En tant que professionnelle en éducation, je me suis souvent retrouvée à appliquer des recommandations issues de recherches qui semblaient prometteuses… sur papier. Mais dans la vraie vie ? Dans une classe bruyante, auprès d’enfants aux besoins multiples, avec un contexte familial, culturel, émotionnel unique ? Les résultats escomptés n’étaient pas toujours au rendez-vous. Et ce n’est pas un échec. C’est une preuve vivante que la science ne peut pas tout prévoir, tout contrôler, tout garantir.


Ce que j’observe, c’est qu’on accorde trop souvent une valeur absolue à des résultats relatifs. On généralise à partir d’échantillons limités. On applique des modèles conçus ailleurs, sans vérifier s’ils sont adaptés à notre milieu. Et trop rarement, on prend le temps de mesurer concrètement les effets réels de ce qu’on met en place. Comme si la validation initiale suffisait à garantir la pertinence dans tous les contextes.


Mais en éducation, tout dépend du contexte. De l’enfant. Du groupe. De l’éducateur ou de l’éducatrice. De l’environnement. De l’intuition aussi, cette forme d’intelligence trop souvent sous-estimée, mais pourtant précieuse. Et surtout, de l’humanité.


Je ne dis pas que la science est inutile. Elle est essentielle. Mais elle doit être utilisée avec rigueur, humilité et discernement. Elle doit servir la pratique, pas la dominer. Elle doit éclairer sans aveugler. Et surtout, elle doit cohabiter avec ce que nous vivons, ressentons, observons sur le terrain, jour après jour.


Je rêve d’un monde éducatif où l’expérience de l’éducateur a autant de poids que les résultats d’une étude. Où l’on valorise l’observation sensible, la conscience professionnelle, la capacité d’adaptation. Où l’on enseigne aux futurs professionnels à conjuguer science et bon sens, méthode et présence, cadre et souplesse.


Je rêve aussi qu’on apprenne à nos décideurs à évaluer les effets concrets de leurs choix, et pas seulement à s’appuyer sur des références théoriques. Car ce qui compte, au fond, ce n’est pas ce qui est « prouvé quelque part ». C’est ce qui fonctionne ici, maintenant, avec ces enfants-là.


Et si, à partir de cette prise de conscience, une autre voie s’ouvrait ?

Une voie qui marierait le meilleur de la science et de l’humain. Une approche à la fois structurée et vivante. Riche, cohérente, profondément ancrée dans le réel.

Une approche née de l’observation du terrain, nourrie par des années de pratique, de réflexion et de passion pour l’éducation.


Cette voie, je l’ai longuement façonnée. Elle ne prétend pas être une recette miracle. Mais elle porte en elle la vision d’un changement nécessaire et profondément espéré.


Je la partagerai bientôt, avec humilité et conviction.

Elle s’appelle S.A.G.E.


Sandra 🌹





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