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Du café pour tenir et un sourire pour accueillir. Bonne rentrée 2025 !



« Dans le silence d’une classe, les crayons dansent… et les rêves se dessinent. »

Imaginez que demain matin, personne ne se lève pour ouvrir les portes d'une école. Personne ne prépare un coin petites voitures dans une garderie. Personne ne sourit à un enfant qui arrive avec ses souliers dans les mauvais pieds et son sac à dos à l'envers. Imaginez un monde où l'éducation s'arrête parce que plus personne n'a envie d'y croire.


Il y a, dans chaque école, chaque service de garde, chaque centre de petite enfance, des visages familiers qui reviennent année après année. Des personnes qui, malgré la fatigue, la charge de travail, les changements de directives et les défis de société, lèvent encore la main pour dire : « Oui, je serai là. » Ce n’est pas un geste anodin. Dans un monde où l’on pourrait choisir plus simple, plus payant ou moins exigeant, choisir de rester auprès des enfants est un acte de courage. Et à l’aube de cette nouvelle rentrée, je veux commencer par un immense merci. Merci à ceux qui tiennent le coup, qui se relèvent chaque matin avec l’envie ou parfois juste la décision de faire leur part pour que chaque enfant se sente vu, entendu et important. Ou encore, pour soutenir les collègues et tendre la main à tout ce beau monde.


Dites-moi… qui, ici, se lève le matin en se disant : “Chic, aujourd’hui je vais jongler avec trente enfants, deux crayons qui ne fonctionnent pas, trois parents inquiets, un règlement qui a changé pendant la nuit… et un café froid” ? Si vous avez souri ou levé la main intérieurement, c’est que vous faites partie de ces héros du quotidien qui, malgré tout, sont encore là. Et ça, c’est déjà une victoire.


Permettez-moi de commencer par là où tout commence vraiment : par VOUS. Vous qui vous levez chaque matin en sachant que votre salaire ne reflète pas l'immensité de votre mission. Vous qui transformez des "je sais pas" en "ah, je comprends !" avec la patience d'un moine tibétain et l'énergie d'un Golden Retriever.


Vous êtes des magiciens et des magiciennes. Oui, oui, pour vrai! . Parce que transformer un groupe d'enfants turbulents en petits citoyens curieux et bienveillants, ça ne s'apprend pas dans Poudlard. Ça se vit dans nos écoles, dans nos garderies, dans ces lieux où l'impossible devient quotidien. Comme le disait si bien Maya Angelou :


"Les gens oublieront ce que vous avez dit, ils oublieront ce que vous avez fait, mais ils n'oublieront jamais ce que vous leur avez fait ressentir." 


Et vous, chers éducateurs, vous faites ressentir à chaque enfant qu'il compte, qu'il a sa place, qu'il peut rêver grand.


Soyons honnêtes une seconde. Ce n'est pas toujours rose, n'est-ce pas ? Il y a ces matins où vous vous demandez si vous ne devriez pas changer de métier. Il y a ces budgets qui rétrécissent comme un chandail de laine au séchoir. Il y a cette impression parfois de nager à contre-courant dans une rivière de défis administratifs et de contraintes qui semblent tombées du ciel. Et pourtant, vous restez. Vous restez parce que hier, petit Thomas a enfin réussi à lacer ses souliers tout seul. Vous restez parce que Sarah a découvert qu'elle adorait les mathématiques quand vous avez transformé les fractions en recette de muffins. Vous restez parce qu'au fond, vous savez que ce que vous faites transcende largement un simple emploi.


Maintenant, respirons ensemble et parlons ouvertement de l'éléphant dans la pièce. Oui, il y a eu des compressions. Oui, les ressources se font parfois et trop souvent rares. Oui, il y a eu des décisions qui ont fait grincer des dents et des situations qui ont créé des frustrations légitimes.


Et vous savez quoi ? C'est correct d'en parler. Parce que reconnaître les défis, ce n'est pas se plaindre, c'est être lucide. Et la lucidité, c'est le premier pas vers des solutions créatives.

L’éducation, ce n’est pas un travail comme un autre. C’est un peu comme si, chaque jour, on déposait des graines dans un sol dont on ne verra peut-être jamais les fleurs. Mais on le fait quand même. Et c’est bien là la beauté du métier. On le fait avec le sourire, même quand la météo intérieure annonce orage et que le café du matin est à peine tiède. On le fait parce que, derrière chaque petite main, chaque question curieuse, chaque regard inquiet, il y a un être humain en devenir. Et que notre présence compte, même dans les silences. « Enseigner et éduquer ce n’est pas remplir un vase, c’est allumer un feu », disait William Butler Yeats. Et ce feu, il a besoin d’oxygène, de patience… et parfois de beaucoup d’humour.


Je sais que le gouvernement pourrait faire mieux, mais je comprends aussi que les budgets ne sont pas illimités, et où des choix difficiles doivent être faits. Et honnêtement, je ne voudrais pour rien au monde avoir à faire ces choix. Oui, il y a eu des abus de part et d’autre, oui, des coupures font mal, mais pointer du doigt ne changera rien au fait, que socialement nous devons nous faire ressortir tout le potentiel créatif que chacun d'entre nous avons comme compétences et connaissances.


Alors plutôt que de chercher le coupable, rappelons-nous que l’éducation commence avant tout par la volonté d’être là. D’être présent dans le moment, d’accueillir, de guider, de dire : « Je suis avec toi ». Les enseignants, éducateurs, professionnels du milieu scolaire sont essentiels, mais ils ne peuvent pas tout porter seuls. Les parents aussi ont un rôle crucial, et ce rôle est irremplaçable. Même dans les moments où le temps manque, un mot d’encouragement, une question posée au souper, un câlin avant le dodo, ce sont des gestes qui construisent des ponts entre la maison et l’école.


Ceci dit, soyons clairs sur une chose fondamentale : l'éducation n'est pas un sport individuel. C'est un sport d'équipe. Une symphonie où chaque instrument a son rôle à jouer.


Chers parents, cette section vous concerne particulièrement. Dans ce tourbillon de la vie moderne, entre le télétravail, les activités des enfants, les factures à payer et cette impression constante de courir après le temps, il est facile de penser que l'éducation, c'est l'affaire de l'école. Point final.


Détrompez-vous. L'éducation commence à la maison, continue à l'école, et se poursuit dans la communauté. C'est un triangle magique où chaque côté est aussi important que les autres. Comme le dit si justement le vieux proverbe :


"Il faut tout un village pour élever un enfant." 


Et dans notre cas, ce village, c'est nous tous. Ensemble.


Qu'est-ce que ça veut dire concrètement ? Ça veut dire que quand votre enfant rentre de l'école en vous racontant sa journée, prenez ces cinq minutes pour l'écouter vraiment. Pas en préparant le souper, pas en consultant vos courriels, mais en le regardant dans les yeux et en vous intéressant à son petit monde. Lorsque vous aller chercher votre enfant à l'école, à la garderie retenez bien ceci:


"En fin de journée, votre enfant n'a qu'un seul désir; celui de vous retrouver. C'est pourquoi, il serait apprécié et le personnel vous en remercie, de laisser votre téléphone cellulaire éteint lorsque vous venez le chercher. Ainsi, vous lui transmettez ce bonheur partagé et crée... LA PLUS IMPORTANTE DES CONNEXIONS." -SM (à lire et à relire)


Être parent, ça veut dire aussi de faire équipe avec les gens qui prennent en charge votre enfant. Ils ne sont pas vos adversaires dans une compétition étrange, ils sont vos partenaires dans cette mission extraordinaire qu'est l'épanouissement de votre enfant. Quand ils vous appellent pour vous parler d'un défi, ils ne vous jugent pas comme parent, ils vous invitent à trouver ensemble des solutions.


Et vous savez quoi ? Parfois, la solution la plus puissante, c'est simplement d'être là. Présent. Disponible. Pas parfait, juste présent.


Parlons justement de cette notion de présence, parce qu'elle mérite qu'on s'y attarde. Dans notre société de performance et de résultats mesurables, on oublie parfois que la plus grande richesse qu'on puisse offrir à un enfant, c'est notre attention authentique.


Être présent, ce n'est pas être parfait. C'est être là, tout simplement. C'est cette éducatrice qui remarque que Léa semble triste ce matin et qui prend le temps de lui demander si tout va bien. C'est cet enseignant qui adapte sa leçon parce qu'il voit que ses élèves ont besoin de bouger. C'est ce parent qui range son téléphone quand son enfant lui raconte sa journée.

La présence, c'est ce qui transforme un simple moment en souvenir précieux. C'est ce qui fait qu'un enfant se sent vu, entendu, important.


Et devinez quoi ? Ça ne coûte rien. Absolument rien. Mais ça vaut tout. Il y a cette belle citation d'Antoine de Saint-Exupéry qui dit :


"On ne voit bien qu'avec le cœur. L'essentiel est invisible pour les yeux." 



En éducation, l'essentiel, c'est souvent invisible dans les statistiques et les rapports. C'est cette confiance qui grandit dans le regard d'un enfant. C'est cette curiosité qui s'éveille. C'est cette estime de soi qui se construit, petit geste par petit geste.


Je vous le dis avec sincérité : il n’existe pas de formule magique pour réussir une année scolaire. Mais il existe un ingrédient commun à toutes les réussites : la présence. Être là physiquement, mais aussi émotionnellement. Écouter sans écran, parler sans jugement, encourager sans comparer. Ça ne coûte rien, mais ça change tout. Et si parfois vous doutez de l’impact que vous avez, rappelez-vous ceci : un mot gentil, un sourire ou une main tendue au bon moment peut rester gravé dans la mémoire d’un enfant pour toute sa vie. « Les enfants oublient peut-être ce que vous avez dit, mais ils n’oublieront jamais votre savoir être.


Alors, à tous ceux qui s’apprêtent à accueillir une nouvelle cohorte, à gérer une nouvelle routine, à composer avec les imprévus et les grands yeux qui vous scrutent : tenez bon. Vous n’êtes pas seuls. Derrière vous, il y a toute une communauté qui vous voit, qui vous admire et qui, même silencieusement, vous remercie. Et si parfois le poids semble lourd, souvenez-vous qu’il est partagé. Chaque petit geste, chaque encouragement, chaque moment de bienveillance s’ajoute aux autres pour former un rempart solide contre le découragement.


Cette rentrée, je nous la souhaite remplie de rires d’enfants, de moments de fierté, de petites victoires quotidiennes et de complicité. Qu’on ose se rappeler pourquoi on a choisi d’être là, malgré tout. Et qu’on se donne la permission de ne pas tout réussir parfaitement, parce que l’important, c’est d’avancer ensemble. Après tout, l’éducation n’est pas une performance, c’est un voyage. Et dans ce voyage, chacun de nous a un rôle à jouer. Alors, en route… et bonne rentrée à toutes et à tous !


Vous êtes formidables. Et vous n'êtes pas seuls.


Sandra Mathieu

VIP De L'Éducation

 
 
 

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