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Maman, maman où est mon doudou?


Sandra Mathieu

C.P en milieu de garde

T.E.E

Fondatrice de FB et Cie



  À la naissance, bébé est en symbiose avec maman. Petit à petit, l’évolution affective de bébé grandira avec le développement de sa personnalité. Vers l’âge de huit mois, l’enfant comprend qu’il est une personne à part entière. Il s’ouvre graduellement au monde extérieur et réalise que maman peut disparaître. Une angoisse peut alors s’installer. Pour s’adapter à cette tension, l’enfant adoptera peut-être un objet de remplacement.


    Cet objet, communément appelé doudou, peut prendre plusieurs visages : une peluche, une couverture, un morceau de linge avec l’odeur de maman, une tétine et parfois même, son pouce. Assurément mordillé, sucé, froissé, câliné et peut-être même, roué de coups et déchiré, le doudou vient remplir le rôle d'assurance et devient, sa source de  sécurité. Cet objet ne le quittera plus et il permettra à bébé de ne pas se sentir seul. Non seulement il a pour mission de protéger et de suppléer à la mère, il devient aussi un ange gardien, un confident, un compagnon de jeu et un consolateur de chagrins. À cette étape, bébé choisira l’objet qui fera le plus de sens pour lui. Toutefois, ce n’est pas tous les enfants qui utiliseront cette compensation émotionnelle et affective. 


Si tous les gens de la terre pouvaient aimer autant que l'enfant affectionne son doudou, nous aurions finalement un monde parfait. -SM

    Lorsque  l’enfant perd son doudou, il y a la perte d’une stratégie d’adaptation qui fonctionnait bien jusqu’à là et le deuil d’un compagnon de vie. Cet évènement peut prendre des allures de choc émotif, de colères intenses, d’hyper vigilance et même de régression momentanée. Tristement, ces comportements de « je me désorganise» ,avec  maman et papa, peuvent sembler à l’adulte exagérés et non justifiés. Alors que l’enfant lui, vit réellement une détresse. Dépendamment de la façon avec laquelle l’adulte vivra l'accompagnement,  la douleur et l'ennui à l'objet sera  plus ou moins marquante. Soit il transformera l’évènement en souffrance, soit il la transformera en apprentissage. Une attitude d’accueil sincère suivi d’une mise en mot favorisera  le processus de deuil. Permettre à l’enfant l’expression de ses émotions et accepter les manifestations de la vie chez lui sont aussi des signes de respect et d’amour.


    Symboliquement, se joindre aux recherches de l’enfant sans promettre que l’on trouvera l’objet recherché, se remémorer ensemble les circonstances de la disparation, faire des hypothèses et les valider à travers des recherches communes donneront  l’opportunité d’agrandir la relation parent-enfant. Accompagnez le dans ce qu’il vit ainsi, c’est de lui signifier qu’il a une véritable valeur.


Tiré de la collection de livre pour enfants Les maux cachés




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