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Lorsque dodo signifie...Chao!


Ça y est, la petite aiguille de l'horloge vient de frapper le 7. Enfin 19h00! Ce moment de la journée que vous attendiez tant pour vous laisser tomber sur le canapé devant votre télé série préférée ou pour lire un bon livre. Mais encore, la réalité du quotidien nous bombarde de tâches que nous remettons en soirée lorsque les enfants sont au lit.  Or ,depuis quelque temps, le chaos s'est tranquillement installé lorsque vient le temps de mettre votre enfant au lit.  . Vous savez, ce moment de la journée qui semble être là juste pour venir nous téter la dernière dose d'énergie qu'il vous reste, car non seulement votre petit amour n'a pas du tout l'intention d'aller au lit, ou du moins c'est ce qu'il laisse croire, mais il a trouvé exactement les bons arguments pour vous désorganiser complètement.  Vous devez le remettre dans son  lit au trente secondes.  Les pleurs, les cris et les coups viennent renchérir se qu'il croit être une prise de pouvoir et sans oublier les... "Je veux aller faire pipi", "Je veux de l'eau", "J'ai peur", etc. Bref, tout ce qu'il faut pour finalement étirer la soirée jusqu'à ce qu'il soit l'heure d'aller vous coucher aussi. Forcément, vous ne pourrez fermer les yeux sans vous demander , qu'est-ce qui se passe? 

    Tout d'abord, il faut savoir que 20 à 30% des enfants de moins de quatre opposent une résistance lorsque vient le temps d'aller au lit. Selon certaines enquêtes menées aux États-Unis, plus de 30% des enfants ne dorment pas le temps recommandé par les experts. Dès la naissance, les parents participent à l’acquisition précoce des rythmes biologiques sommeil/éveil et nuit/jour de leur enfant. Il est aussi prouvé que plus un enfant se couche tard, plus il prendra du temps à s'endormir. C'est pourquoi une carence en sommeil réparateur peut vite faire surface étant donné que l'enfant se fond dans le moule du quotidien en se levant tôt le matin soit pour aller à la garderie ou à l'école. Ce surplus de fatigue accumulée finira tôt ou tard par avoir un impact important sur son comportement. 

    Chez les très jeunes enfants, à l'âge ou ils dorment dans un lit de bébé, la présence de micro éveils physiologiques d’une durée de 1 à 10 minutes après chaque cycle de sommeil peut l'amener à pleurnicher. Si vous répondez systématiquement à toutes les fois en le prenant, le berçant, le massant ou en lui donnant un biberon, il risquera d'avoir besoin de vous à toutes les fois que son sommeil sera moins profond. C'est pourquoi, si vous avez la certitude qu'il va bien et qu'il ne démontre pas de problème de santé ou que sa sécurité n'est pas en jeu,  vous pouvez faire acte de présence près de son lit advenant qu'il se réveille en pleurs, mais sans plus. Souvent, juste de le border pour qu'il retrouve la chaleur le calmera. Puis, vous pouvez lui parler pour le rassurer. La difficulté que rencontrent les parents arrive plutôt au moment où l'enfant est transféré dans un lit standard. L'enfant découvre rapidement qu'il est facile d'y sortir et de se promener. De plus, il développe tranquillement son autonomie et il est tout à fait normal que sa curiosité et l'affirmation de soi qu'il commence à découvrir (terrible two) le pousse à tester vos limites à l'heure du dodo.

Pourquoi certains enfants refusent d'aller au lit?

    Tout d'abord, ils ont du mal à quitter un univers stimulant et les gens qui les entourent pour se retrouver seul. Ajouter au sentiment d'être abandonné, le besoin d'attention et l'insécurité peuvent provoquer de l'angoisse et de l'anxiété. Enfin, le manque de routine, des évènements marquants, le bruit, une collation trop riche ainsi qu'une sieste de l'après-midi trop prolongée sont des facteurs qui peuvent nuire considérablement pour l'heure du dodo.

Dois-je laisser mon enfant se coucher seulement lorsqu'il en ressentira le besoin?

    Les études ne cessent d'observer qu'une heure de coucher précoce est bénéfique pour le développement physique, affectif et cognitif des enfants. Il est donc préférable de coucher votre enfant très tôt afin qu'il puisse bénéficier d'un maximum de cycles de sommeil durant sa nuit. Non seulement les enfants ont tendance à dormir davantage lorsqu'on les borde tôt, mais leur sommeil est plus réparateur.

Ok ! Ça, nous le savons, mais lui… pas vraiment. Qu'advient-il lorsque mettre notre petit ange au lit est plus énergivore que notre journée de travail?

    Dans un premier temps, il faut savoir reconnaître les signes d'endormissement. Ceux-ci peuvent varier d'un enfant à l'autre, mais tous les enfants en présentent. Ils peuvent se manifester par un bâillement, le frottement des yeux ou encore lorsqu'il réclame son doudou. Évidemment, le comportement pleurnicheur et impatient peut aussi nous mettre sur une bonne piste. Lorsque les signes d'endormissement apparaissent, il est préférable de le coucher dans les 10 minutes qui suivent, ce qui faciliterait la période du coucher. Finalement, établir un rituel avant le coucher rendra également plus facile et agréable le moment d'aller au lit. Pour ce faire, établir une suite d'actions claires qui se répétera soir après soir permettra à votre enfant de se situer dans le temps ce qui le sécurisera et le mettra dans un contexte de transition acceptable tant pour lui que pour vous.

Quelles sont les étapes qui favorisent l'heure du coucher ?

    Avant toute chose, il faut se rappeler que votre enfant est unique et il en est de même pour votre famille. Il est donc important d'adapter une routine qui réponde à vos valeurs, vos capacités ainsi que ses besoins. Quoi qu'il en soit, une fois installées, il faudra maintenir chacune des étapes et croire que celles-ci feront leurs bout de chemin pour finalement vous permettre à vous ainsi qu'à votre enfant de vivre moins difficilement l'heure du dodo. Il faut surtout se rappeler que la constance et la cohérence seront vos alliés. Si votre enfant se lève, il faut rester calme et le remettre au lit.  Peut-être aurez vous à le faire plusieurs fois pour les premiers soirs, mais vous verrez que plus les journées passeront et moins vous aurez à le remettre. Élever la voix ne fera qu'amplifier son anxiété, créera des frustrations autant pour vous que pour lui et vous ramènera à la case départ.

Voici quelques actions à inclure dans votre routine:

- Éviter les activités stimulantes au moins 30 minutes avant le début de la routine

- Donner une collation saine et légère environ 30 à 45 minutes avant le dodo.

- Donner le bain.

- Brosser les dents.

- Ne pas donner d'eau ou de liquide après la collation. Une simple gorgée peut être donné juste avant le dodo si l'enfant le demande, mais une seule fois.

- Pratiquer du yoga ou faire une pratique de l'attention. (cette technique sera offerte en atelier soit à l'automne 2019 ou l'hiver 2020 par FB et Cie.)

- Faire un massage ou lire une histoire.  (même s'il en demande une deuxième, une seule histoire suffit).

- Aller à la toilette.

- Le border, faire un câlin et lui rappeler combien vous l'aimer.





    De plus, prendre l'habitude d'instaurer un climat calme est certainement une priorité. En soirée, réduire le son de la radio ainsi que celui du téléviseur. Tamiser la lumière pourrait aussi avoir un impact apaisant. Un tableau d'émulation à compléter au réveil peut être intéressant. Cependant, si l'enfant se réveille la nuit, il ne faut pas le priver de sa récompense si l'heure du dodo s'est bien passée. De même, rien ne vous empêche d'allumer une petite veilleuse dans la chambre et de mettre une petite berceuse. Le doudou ou un toutou permettra à votre enfant de trouver un climat de quiétude. À noter qu'il faut éviter toute négociation. Le rituel c'est VOUS qui devez l'instaurer et non lui. Finalement, il est préférable de laisser votre enfant se réveiller par lui-même. Au matin, le bruit de la maisonnée suffira à le réveiller dans une période de sommeil léger.

Combien d'heures de sommeil mon enfant a besoin?

    Le sommeil est un processus duquel le corps récupère et se régénère. Pour l'enfant, le sommeil est particulièrement important. Il favorise le développement de son cerveau et l'aide à grandir. En moyenne, le nouveau-né dort de 16 à 17 h par jour; l’enfant de 3 ans 12 h; l’enfant de 6 ans 10 h et l’adolescent de 12 ans 9 h. Le meilleur signe d’un bon sommeil est la forme de l’enfant dans la journée. Un enfant qui ne dort pas assez est difficile à réveiller le matin, fatigué, somnolent et irritable dans la journée. Il fait des fautes inhabituelles à l’école, n’est pas attentif et a tendance à prendre du poids sans raison.

Et la sieste, nuit-elle ?

    Avant de songer à couper la sieste, il est primordial de faire l'essai des quelques trucs routiniers du dodo. Si après quelque temps, voire de 3 à 4 semaines, rien ne change, vaut mieux réduire la sieste ou la faire plus tôt que de la soustraire complètement. Si votre enfant fréquente la garderie, vous pouvez discuter de votre inquiétude avec son éducatrice. Celle-ci étant une ressource importante, peut vous aider à trouver des pistes de solutions, mais qui surtout, doit respecter vos attentes et vos demandes. Par contre, soyez à l'écoute de son expérience et de ses connaissances en matière d'éducation. Peut-être aura-t-elle des petits trucs qui fonctionne lors de la sieste avec votre enfant.

    Pour ce qui est du cododo, cette nouvelle tendance qui revient des pratique ancienne, plusieurs lignes de pensées sont discutables. Je vous invite à consulter les liens ci-bas afin d'en connaître davantage. Est-ce bien ou mauvais ? À vous de juger. Tout est une question de valeurs et de choix de vie. Que ce soit par choix de praticité, de sécurité ou de culture qui vous amène à laisser bébé avec vous, il est important de connaître tous les enjeux, les règles ainsi que les avantages et désavantages.

    En conclusion, mis à part les troubles du sommeil tels que; le cauchemar, le somnambulisme, les terreurs nocturnes, l'énurésie et la somniloquie qui peuvent entraîner des inquiétudes chez les parents que je traiterai dans de futurs billets, la résistance au dodo est un passage de l'enfance qui peut parfois paraître insurmontable, mais qui n'est pas étrange ou anormale chez l'enfant. À défaut de le répéter, la constance et la cohérence seront des facteurs déterminant dans le processus d'encadrement du dodo. À cet égard, afin de maximiser les résultats, le plus sage et raisonnable serait d'instaurer la même routine chez les deux parents dans le cas où il y a une entente de garde.


Sur ce, que la patience soit avec vous et que cette période de vie chez votre enfant reste dans les archives de vos plus souvenirs.

Sandra Mathieu

T.E.E/C.P en milieu de garde

Fondatrice V.I.P. De L'Éducation

Coach en relations familiales











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